dimanche 18 octobre 2020

Musique : l'orgue et son ancêtre la flûte de Pan

L'orgue
Grand instrument à vent composé de nombreux tuyaux que l'on fait résonner par l'intermédiaire de claviers, en y introduisant de l'air au moyen d'une soufflerie.
L’instrument a reçu de nombreuses appellations métaphoriques : roi des instruments (expression attribuée à Guillaume de Machaut au XIVe siècle), ancilla Domini, servante du Seigneur ; mais aussi, plus péjorativement, cornemuses du diable.

Au XIIIème siècle Saint Thomas d’Aquin chantait les louanges de l’orgue qui élève l’âme tandis que les fanatiques religieux menaient un rude combat contre cet instrument qu’on surnommait « la cornemuse du Diable » ou « les trompettes du diable ».
Ce n’est qu’au XIVème, que l’orgue entré discrètement dans les églises, devient liturgique. L'histoire de l'orgue a été une suite de succès, d'oubli, d'amour et de haine…



Variante historique : La flûte de Pan
La flûte de Pan, ou syrinx, est un attribut du dieu Pan. Dans la mythologie grecque, Pan (en grec ancien Πάν / Pán, « tout », anciennement « campagnard ») est une divinité [...] souvent représenté comme une créature chimérique, mi-homme mi-bouc, à l'image des satyres dont il partage la compagnie.

Statuette du dieu Pan donnant une leçon de musique au berger Daphnis, ier siècle av. J.-C.
Musée national archéologique de Naples.

  • Le dieu est associé à la création de la flûte de Pan ou syrinx. Cet instrument représente la musique sous son aspect le plus primitif. On associe donc également Pan au dieu de la musique rustique. Ovide raconte dans ses Métamorphoses que Pan défie Apollon dans un concours musical jugé par Tmolos, roi lydien, finalement remporté par le dieu lui-même.
  • Pan est également lié à la fécondité et la sexualité. Il est connu pour ses pouvoirs sexuels. Dion de Pruse raconte que Pan aurait appris la masturbation à son père Hermès, et l'aurait par la suite enseignée aux bergers. La plupart des récits de Pan impliquent ses amours [...].
  • Du dieu Pan vient l’origine du mot panikos qui a ensuite donné « panique ». Une peur que l'on qualifie de panique est une peur qui déborde la raison et la pensée logique, par surgissement imprévu, cause inconcevable ou diffusion collective anxiogène. Cette définition est basée sur certaines réactions de Pan. Dans ses traités militaires, Énée le Tacticien parle de la condition du guerrier avant la guerre, d'abord organisé, préparé à toute attaque et soudain, il suffit d'un bruit, un écho et le soldat ne reconnait plus les siens, il ne reconnait plus son appartenance, l'armée est désorganisée et les guerriers d'un même camp finissent par faire la guerre entre eux. Le rôle militaire de Pan est d'empêcher le guerrier d'être un guerrier en semant la panique parmi les siens. La panique de Pan est une peur collective, elle est liée à la foule hystérique en raison de la capacité qui lui était attribuée de faire perdre l'humanité aux guerriers en plein combat.

L’Hymne homérique qui lui est consacré le nomme fils d'Hermès et d'une « fille de Dryops », qui n'est pas nommée. 
Il naît ainsi sur le mont Cyllène en Arcadie. [...] Il était si vilain à la naissance, avec ses cornes, sa barbe, sa queue et ses pattes de bouc, que sa mère s’est enfuie devant son son apparence monstrueuse  mais son père, Hermès, l’emmène sur le mont Olympe pour le plaisir des dieux. En effet, tous l’ont adoré [...]. Pan fuit par la suite l’Olympe, où sa laideur monstrueuse finit par déranger, et vit sur terre, parmi les mortels, les bergers, les chevriers et les animaux, qui, comme lui, sont en osmose avec la nature. L'apparence de Pan dans l’Hymne homérique lui fait porter une barbe, des cornes et pieds de chèvre, mais dans l'art figuré, il est parfois représenté sous les traits d'un jeune homme avec une tête et une courte queue de chèvre.
À l'origine, il ressemble à un bouc redressé sur ses pattes arrière ; puis, au fil du temps, son humanité apparaît, et finalement il ne conserve que deux cornes cachées dans sa chevelure. Les satyres partagent avec Pan des attributs communs, et suivront eux aussi une certaine humanisation : ils sont identifiables par leur barbe et leurs cheveux hirsutes, des oreilles pointues d'équidés, une longue queue chevaline et leur sexe est généralement en érection — attributs que le temps humanisera, notamment avec les textes de Praxitèle. Les satyres apparaissent comme de jeunes rustres, exprimant la brutalité érotique de la jeunesse.

sources:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fl%C3%BBte_de_Pan

Flûte de Pan

Orgue






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