Robert Boulin
L'AFFAIRE
L’affaire Robert Boulin est le nom de l'information judiciaire diligentée sur la mort du ministre du Travail Robert Boulin, retrouvé le 30 octobre 1979 dans 50 cm d'eau de l'étang Rompu de la forêt de Rambouillet.
La veille de son décès, Robert Boulin dit à son épouse, en se levant : « Ma vie est finie.» [...] elle ne comprend pas.
En novembre 2020, une expertise médicale invalide la thèse de la mort par noyade, considérant les fractures constatées au visage
LES ZONES D'OMBRE:
- Analyses intéressantes sur l'affaire en vidéo
- Robert Boulin est initié à la franc-maçonnerie en 1975-1976 à la Grande Loge de France
- Bertrand, le fils de Robert Boulin:
- Bertrand déclare (dans son ouvrage: "Ma vérité sur mon père") avoir eu un amour passionné pour un certain Philippe, un peu avant 1968. Son père Robert fut au courant de cette romance et compréhensif.
- Bertrand est un ancien alcoolique.
- En octobre 1969, alors qu'il n'est encore qu'étudiant (en droit), Bertrand demande à son père, alors ministre de la Santé publique et de la Sécurité Sociale, de le charger d'une mission de lutte contre la drogue. Bertrand déclare : "Si j'essaie d'intervenir dans le problème, c'est que je pense que les jeunes toxicomanes se confieront plus facilement à un ami qui a les mêmes problèmes qu'eux, et porte lui aussi les cheveux longs.". Le mois suivant, il créé un comité antidrogue dont le siège est à Paris, 1 rue de Tilsitt.
- En septembre 1975, Bertrand Boulin, qui vient de publier Au Secours des enfants perdus, est invité à témoigner dans l'émission de Jean-Michel Desjeunes Tout peut arriver sur Europe n°1. C'est le début d'une collaboration qui amènera Boulin à avoir une chronique régulière dans cette émission (chronique intitulée Le Carré interdit). En septembre 1976, une émission indépendante voit le jour, elle recueille un très grand succès : pour la première fois la parole est donnée librement à des enfants qui peuvent s'exprimer sur tous les sujets qui les concernent ou les tourmentent, la famille, l'école, la sexualité, la drogue, le divorce des parents, les fugues, etc. De ces témoignages, naîtra une association SOS enfants (dissoute en 1979) et un livre La Charte des enfants.
- Bertrand Boulin, qui anime une émission hebdomadaire sur Europe 1 consacrée aux problèmes de l’enfance, élabore une Charte des enfants, dans laquelle il juge qu’il faut « supprimer le délit de détournement de mineur, abolir l’article 331, et laisser les enfants choisir leurs relations ainsi que leurs affections » (Boulin, Desjeunes, Alfonsi, 1977, 189). Il défend l’abaissement de l’âge de la majorité sexuelle, par un « consentement reconnu à l’enfant, à partir de 14 ans, pour tout acte affectif ou sexuel ».
- Bertrand déclare dans son ouvrage: "Ma vérité sur mon père": Un peu à la même époque (1979), mon père m’avait demandé, et c’était la première fois qu’il me faisait une telle demande, de fermer les portes de l’association que j’avais créée, S.O.S.-Enfants. En effet, pendant les vacances de Noël 1978, nos locaux avaient été dévastés par de mystérieux inconnus. Quand j’avais voulu en savoir un peu plus long, je m’étais rendu au commissariat du XIVe où un brave fonctionnaire s’était effrayé : « Ouh ! la la !c’est vous S.O.S.-Enfants. Oh ! mais moi je ne sais rien, non rien. Ce n’est pas nous, surtout pas nous. » Cet affolement un peu suspect m’avait conduit à me renseigner davantage sans succès.
- Bertrand déclare encore dans le même ouvrage: "Parce que j’ai signé des pétitions pour défendre les enfants brimés et les adultes qu’on met en prison pour la simple raison qu’ils ont aimé, parce que j’ai affirmé publiquement à plusieurs reprises que l’amour entre les adultes et les enfants était possible, on veut me mêler à des histoires de sexe et d’argent".
- Toujours dans le même ouvrage (en parlant de son père): "Sans doute aurait-il pu méditer les paroles admirables de Gabriel Matzneff: Le monde va devenir chaque jour plus bête, plus laid, et plus dur. Nous allons devoir assister au retour de l'ordre moral et à son triomphe. Aussi aurons-nous plus que jamais besoin de nos masques. L'avenir est à la clandestinité". Oui Bertrand Boulin semble être en admiration devant l'effroyable pédophile présumé Gabriel Matzneff.
- De nombreux auteurs célèbres ont affiché leur pédophilie, déclare la revue L’Infini n° 59, automne 1997. Aussi est-il intéressant de voir comment se positionnent aujourd’hui les gens de lettre. Parmi les réponses, on trouve [...] le pédophile de service Gabriel Matzneff qui se plaint ne plus pouvoir afficher ses penchants et ainsi de porter l’étoile jaune des réprouvés. [...] C’est Bertrand Boulin qui lance le premier le pavé dans la marre en dénonçant le refus fait à l’enfant d’avoir droit au plaisir.
- Bertrand Boulin déclare dans la revue L’Infini n° 59, automne 1997: "Le pédéraste est un amoureux des enfants, il ne peut, par définition, leur faire du mal […] [Si on mettait] les pédérastes en camp de concentration, il n’y aurait pas une voix pour s’élever contre. […] L’amoureux des enfants est dans la situation similaire du juif de 1940".
- Bertrand Boulin, fit partie des signataires des pétitions suivantes:
- celle de Janvier 1977 en soutien aux pédophiles de l’Affaire de Versailles (voir encart plus bas)
- celle de Mai 1977 demandant l’abaissement de la majorité sexuelle
- celle de Mars 1979 en faveur du pédophile Gérard Roussel, un pédomane incarcéré pour s’être procuré une cassette vidéo pédopornographique.
- Bertrand Boulin écrit un article intitulé « Merci à cet adulte », dans la revue Gai Pied Hebdo, n 48, 18-24 décembre 1982, p22.
- Bertrand Boulin a placé des enfants au Coral (lieu de vie éducatif tenu par des pédophiles): Il a été dit au cours des débats que, en tant que président de l'association SOS-Enfants, j'ai placé des enfants au Coral, dont les deux adolescents en question, ce que j'ai confirmé au juge Salzmann quand celui-ci m'a interrogé en tant que témoin.
- Le 22 mai 2002, Bertrand Boulin meurt brutalement d'une crise cardiaque à l'âge de 53 ans à son domicile de Port-Camargue.
Bertrand Boulin fils
- Dans leur livre Le Pacte des Fourniret, à paraître le 27 février, les journalistes Emmanuelle Maurel et François Vignolle racontent qu’en mai 2004, les enquêteurs ont trouvé une lettre de Michel Fourniret : il y avoue avoir tué un ministre, Robert Boulin. Le 19 mai 2004, la lettre est saisie par des policiers belges venus perquisitionner la cellule de Michel Fourniret. A l’époque, l’« ogre des Ardennes » est emprisonné à Dinant, non loin de Charleroi.
Dans sa missive, le tueur en série présumé assure avoir fait une confidence à son épouse, Monique Olivier : « Je lui avais confié que, dans les années 1980, j’avais attenté à la vie d’un frère d’une loge maçonnique, ministre du Travail dont le corps fut retrouvé près de Rambouillet dans un étang, suicidé. ».
- Saura t-on un jour pour quelle raison Robert Boulin a été assassiné ? Plusieurs pistes ont été explorées mais pas celle du fils et des activités douteuses de ce dernier, pourquoi ?
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