samedi 21 septembre 2019

Mort de Christophe de Margerie : le mystère reste Total


En 2014 le grand patron de Total, Christophe de Margerie, disparaît dans le crash de son avion sur un aéroport de Moscou après une entrevue avec Dmitri Medvedev, le Premier ministre. Accident ou assassinat ? Près de deux ans après la mort du PDG de Total, Christophe de Margerie, disparu dans le crash de son jet privé en octobre 2014 en Russie, de nombreuses questions restent toujours en suspens.

Les incohérences sont nombreuses. Au sujet de cette fameuse déneigeuse, d'abord. D’après l’enquête de Muriel Boselli, freelance spécialisée dans le secteur de l'énergie, quelques heures avant l'accident, le chef des déneigeurs insiste lourdement auprès de son propre chef pour passer la déneigeuse sur la voie d’approche alors que ce soir-là, il ne neige pas, il pleut. Devant son insistance, le responsable cède, surpris d’une telle demande. Sur la piste, le conducteur raconte ensuite avoir perdu ses repères. Une explication pour le moins surprenante : le chauffeur connaît le site de l'aéroport sur le bout des doigts, il y travaille alors depuis 10 ans, et la visibilité au moment de l'accident n'y était pas mauvaise.
L’enquête de la journaliste révèle également que durant plus de deux heures avant le drame, le conducteur a perdu le contact avec son équipe. Aucun message d’alerte n’est alors émis par la tour de contrôle, comme le prévoit normalement la procédure. Plus grave, le chef des déneigeurs, qui ne communique pas avec sa radio avec ses collègues mais son portable, ce qui est strictement interdit par le règlement, appelle les services de remorquage pour évacuer la déneigeuse. Le véhicule est alors immédiatement embarqué au garage, compliquant le travail d’enquête.

Le Comité d’enquête russe explique en partie l’accident par le fait que Vladimir Martynenko était ivre la nuit du drame. Des examens ont révélé que l’homme avait 0,6 grammes d'alcool par litre de sang, l’équivalent d’une consommation de deux verres de vin. Pour la journaliste, cette alcoolisation, quoique répréhensible en pareilles circonstances, ne permet pas à un homme de perdre totalement ses moyens au point de laisser sa déneigeuse, pile dans l’axe de la piste de décollage.

Autre circonstance troublante : ni Total, ni la famille de Christophe de Margerie ne se sont constitués partie civile. Certaines sources affirment que les proches du patron du CAC 40 ont subi des pressions de l’Élysée et de Total pour ne pas porter plainte. "Ce cas de figure rarissime [le fait de ne pas porter plainte] dans ce genre d’affaire enlève un poids considérable à l’enquête", constate la journaliste Muriel Boselli. Seul Patrick Vervelle, le mari de l’hôtesse de l’air tuée dans le crash, s’est constitué partie civile. Cependant, le juge d'instruction, Aline Batoz, a, pour sa part, tout simplement refusé à Patrick Vervelle d'accéder au dossier de l’enquête.
Si les autorités russes semblent facilement s’accommoder des incohérences de l’enquête, les Français ne semblent pas plus empressés à en lever les zones d'ombre. "Le B-A BA n’a pas été fait dans l’enquête française, observe la journaliste. Il n’y a pas eu de perquisition, les proches de Margerie n’ont pas été interrogés, on n’a pas non plus consulté les documents présents dans son ordinateur, ni dans ses effets personnels. La France n’a même pas envoyé d‘experts judiciaires sur place


Un attentat ?
Dans l’hypothèse d’un attentat, quel intérêt y avait-il à faire disparaître Christophe de Margerie ? Sans porter d'accusation, Muriel Boselli soulève un point intéressant : l’homme à la moustache, patron la quatrième plus grosse entreprise pétrolière du monde, entretenait des rapports compliqués avec les États-Unis.

Lors de l’embargo imposé par Washington contre l’Iran en 1996 lors de "l’Iran sanction Act", Christophe de Margerie, imperturbable, contourne l’interdiction et poursuit son business avec la République islamique. Un coup de maître commercial qui n’a du tout été du goût des Américains. Plus récemment, Christophe de Margerie est le seul patron occidental du monde à se positionner publiquement contre les sanctions occidentales prises contre la Russie lors de la crise ukrainienne et de l’annexion de la Crimée.
Quelques semaines avant son décès, le patron du géant pétrolier critique enfin ouvertement l’hégémonie du dollar dans le secteur pétrolier. Il évoque ouvertement l’idée d’acheter le pétrole dans une autre devise. Une fois de plus, Washington grince des dents.

Toutes ces raisons ne suffisent pas à accréditer la thèse d’un assassinat. "Mais il n’est pas non plus insensé de se poser des questions dans un domaine, celui du pétrole, où tous les coups sont permis", conclut Muriel Boselli. Et pour cause : l'histoire connaît un précédent. En 1962, Enrico Mattei, le patron de la firme pétrolière italienne ENI, trouve la mort dans l’explosion de son avion, au moment d’atterrir à Milan. Officiellement, le crash est attribué au mauvais temps. Mais trente-cinq ans après l'accident, des repentis de la mafia sicilienne ont avoué avoir placé une bombe dans l’avion. À ce jour, les commanditaires de l’attentat ne sont toujours pas connus.

Article complet sur :
http://www.france24.com/fr/20160714-margerie-deces-enquete-mort-petrole-total-russie-france


Une fois de plus, les hypothèses les plus intéressantes sont émises ou relayées par les internautes :

https://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-pied-de-nez-d-outre-tombe-de-Christophe-de-Margerie-aux-Americains





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