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jeudi 31 juillet 2025

L'Eglise Catholique et ses travers: héritage Blanche Laurens




Isabelle Laurens nièce de Blanche Laurence, aujourd'hui conseillée par deux avocats parisiens, Christophe Ayela et Ruth Gabbay, sait qu'elle a entamé un énième bras de fer avec "des procéduriers", "très puissants", "mais c'est mon devoir", souffle-t-elle, "pour que la justice puisse faire son travail". Désignée initialement comme légataire universelle sur les testaments de 2002 et 2003, cette psychologue de 57 ans, elle-même sans enfant, reconnaît avoir "peur" de s'attaquer à l'Église catholique qui a déjà "détruit une famille".

La nièce de Blanche Laurens n'en démord pas : ses proches et elle-même ont été victimes de captation d'héritage sous l'influence de trois personnes liées à l'Église catholique. Un avocat, un notaire et un secrétaire particulier, étrangers au cercle familial, auraient conduit la nonagénaire à modifier son testament au bénéfice des associations diocésaines de Paris et de Gap. 
Isabelle Laurens confirme [...] que tout a été emporté. Photos, bijoux, objets, souvenirs ayant été débarrassés de l'appartement de la défunte, après sa mort, par les nouveaux propriétaires, à savoir les associations diocésaines désignées dans le testament de Blanche. Un testament remis en question par Me Ayela, qui aurait été, selon lui, "dicté" dans un dernier souffle de vie. [...]

Le patrimoine immobilier, comportant principalement 22 appartements bourgeois disséminés dans Paris, était estimé à 17 millions d'euros en 2013, "certainement le double aujourd'hui, ce qui suscite bien évidemment des convoitises", affirme Me Ayela. L'avocat décrit chez la vieille dame en 2012, au moment de la modification du testament, un état de "démence", assorti d’un syndrôme de Diogène, qui la maintenait alitée, la peau sur les os tandis qu'elle était assommée par les médicaments, "c'est clairement de l'abus de faiblesse, elle a été dépossédée de tout, s’indigne Christophe Ayela, quand ces gens rentrent dans la famille, c'est le loup dans la bergerie, ils vous dévorent".
Lorsque France3 la contacte, Isabelle Laurens revient de Ristolas, petit village niché au fond de la vallée du Queyras, où se trouve la maison de son grand-père. "Je me suis dit que peut-être de là-haut, il serait heureux de voir que j'ai rouvert les volets". Cette demeure, considérée comme le "berceau familial" des Laurens, Isabelle a dû payer pour la récupérer. Après des années de bagarre, elle raconte avoir été contrainte de racheter la part de l’association diocésaine de Gap qui en était devenue en partie propriétaire au décès de Blanche. Voilà qui fait du lieu un symbole de sa lutte depuis 20 ans pour que "l'honneur de la famille soit retrouvé".


Origine de la fortune des Laurens
Son grand-père, Marcellin, petit paysan des Alpes parti faire fortune dans le textile en Colombie au milieu du siècle dernier, a bâti l'immense patrimoine familial. Sa fille, Blanche, gérante durant trente ans de la pharmacie Ponsard à Paris avec les parents d'Isabelle, a ainsi hérité, comme ses deux frères, d'un capital monstre. Mais elle n'a pas d'enfant et désigne sa nièce comme héritière dans un premier testament en 2002. Le tissu familial est dépeint comme uni. Tout le monde logeait dans l'immeuble cossu de la rue Edmond-About," je vivais au-dessus de chez ma tante au 5ᵉ, mes parents au 4ᵉ, mon oncle au troisième et moi au 6e", raconte Isabelle, qui a vu débarquer des inconnus dans la vie de Blanche. Au début, elle ne se rend pas compte du va-et-vient tandis que les visiteurs prennent peu à peu le contrôle sur sa tante, "une mainmise totale, à la fois sur son patrimoine, son intimité, sa santé et l'accès à sa famille qu'elle avait de moins en moins". Désemparée, Isabelle n’a pas les clés, trouve systématiquement porte close, son père et son oncle, eux aussi âgés, paniquent. "Ces gens ont mis des rideaux occultant aux fenêtres, pour encore mieux l’isoler, insiste Christophe Ayela, c'est un phénomène d'emprise". Alors, "comme le majordome dans l'affaire Bettencourt", explique l'avocat, Isabelle Laurens se décide, les rares fois où elle le pourra, à faire des photos et à enregistrer des conversations qu'elle produit aujourd’hui dans son dossier.

Décès de Blanche Laurens
Le 7 juin 2012, Blanche Laurens aurait ainsi dicté son dernier testament au sein de l’office notarial d’Albert Collet. Après avoir alerté les services sociaux et médicaux compétents, c'est vers le juge qu'Isabelle et son père Jean finissent par se tourner vers le juge pour demander la mise sous tutelle de Blanche." La vieille dame décédera le 26 janvier 2013 à l'hôpital, juste avant l'audience, expose Me Ayela, sans que la famille soit prévenue de son décès". Il pointe cependant un détail : "en revanche, on retrouve dans le dossier médical hospitalier, la carte de visite de l'avocat de Blanche Laurens présenté comme la personne à prévenir en cas d’urgence ".

Monseigneur Di Falco
Un autre détail troublant vient titiller Isabelle et ses avocats. La fortune de Blanche a été léguée à l’association diocésaine de Paris et de Gap, dont autrefois le médiatique Jean-Michel Di Falco était le dirigeant en 2013. Quatre mois avant la rédaction du dernier testament de Blanche Laurens, une société civile immobilière de Gap et d’Embrun est immatriculée au tribunal de commerces. Structure détenue à 98% par l’association diocésaine de Gap dont Jean-Michel Di Falco est le président expliquent nos confrères. « Les conseils d’Isabelle Laurens voit dans cette création une manœuvre frauduleuse destinée à la captation de l’héritage de sa tante ».
Après avoir organisé un concours d'architectes, Di Falco procède à partir des années 2012-2013 à plusieurs rénovation au sein du diocèse mais également au sein de sa résidence personnelle rattachée au diocèse. Selon le JDD, Jean-Michel di Falco "menait grand train", faisant installer un parquet haut de gamme dans sa maison, construire un siège épiscopal tout neuf, recevant somptueusement, se déplaçant dans toute la France. L'évêque était entouré d'une "intendance digne d'un ministre", rapportent nos confrères : une trentaine de salariés sous ses ordres ! Directeur de cabinet, secrétaire mais aussi cuisinier, jardinier et tutti quanti.
Suite aux transferts des biens et des liquidités en 2015, la SCI se verra dotée de plus de 18 millions d’euros. Lors de l’inauguration du centre diocésain, Monseigneur Di Falco précisait dans son discours que c’est « grâce à un legs » que tous les travaux avaient pu être réalisés.

Mis en cause par la famille Laurens, l'homme d'Église, fondateur de la chaîne KTO, a réagi par communiqué sur son compte LinkedIn :"j’ai été contacté, je crois en 2012, par un notaire, ou un avocat, je ne saurais l’affirmer avec certitude, m’informant que les diocèses de Paris et de Gap allaient bénéficier d’un legs important à partager. Ce legs, composé principalement d’immeubles et d’appartements situés à Paris, a été reçu sans que je n'aie jamais rencontré ou connu personnellement la bienfaitrice à l’origine de cette disposition." Ce qui dérange Me Ayela dans cette déclaration, c'est qu'en 2012, Blanche Laurens était encore en vie. Il en conclut donc qu’il y a eu "violation de la confidentialité du testament".


Epilogue
Aujourd'hui Isabelle quinquagénaire se montre usée. Au fil de ces années de bataille, elle a vu sa famille de disloquer, a perdu sa mère, son oncle, son père, qui a "beaucoup souffert de tout ça" et se retrouve aujourd'hui bien seule. A présent, Blanche Laurens repose au cimetière à l’entrée du village et Isabelle pourra désormais se recueillir plus souvent sur sa tombe. "Il a fallu attendre 2022 pour que le nom de ma tante soit gravé dans la pierre du caveau familial, ils ne s'en sont même pas occupés", déplore-t-elle dans une émotion contenue. En effet, six ans après le décès de Blanche Laurens, l'association diocésaine n'avait même pas pris la peine de faire inscrire son nom sur le caveau familial.

©Isabelle Laurens


Dans l'immeuble du XVIe arrondissement où Isabelle Laurens réside toujours, l'appartement de Blanche sa défunte tante, est désormais occupé par le locataire de l'association diocésaine. 
«C'est écœurant de voir qu'aujourd'hui, tout le monde se défile. On se renvoie la patate chaude. (...) Au lieu de faire un mea culpa et d'essayer de réparer le mal qui a été fait, aujourd'hui ces gens-là persistent et signent». La nièce de Blanche Laurens et ses proches espèrent une condamnation des personnes suspectées d'avoir abusé de la faiblesse de la défunte.

source:

La honte totale.
Hommes d'Eglise catholique, connaissez-vous le châtiment d'Héliodore ?






mercredi 30 juillet 2025

Afrique: L'origine occulte des griots

© Clemens / AFP

En 2020 Mory Kanté nous quittait à l'âge de 70 ans. Hospitalisé à Conakry, Mory Kanté meurt précisément le 22 mai 2020. Sa mort est annoncée à l'AFP par son fils Balla Kanté.
Mory Kanté, né le 29 mars 1950 à Albadaria (Guinée française) et mort le 22 mai 2020 à Conakry (Guinée), est un chanteur et musicien guinéen. Il est principalement connu pour son tube Yéké yéké en 1987.
La famille Kanté est une célèbre famille de griots, des poètes, chanteurs, historiens et journalistes à la fois, véritables mémoires vivantes dont le rôle est depuis la nuit des temps de conter en musique les épopées sans fins des familles et des peuples. Les parents de Mory sont tous les deux griots, fonction héréditaire, et son grand-père maternel était un puissant chef de griots à la tête d'une soixantaine d'entre eux. 
Élevé d'abord par sa mère malienne Fatouma Kamissoko, Mory va à l'école française. À 7 ans, sa famille l'envoie à Bamako, capitale du Mali, chez sa tante, Maman Ba Kamissoko, autre célèbre griote. Jusqu'à 15 ans environ, il est initié aux rituels traditionnels, au chant et au balafon (instrument mélodique à percussion).






Le griot et son talent de chant
Les légendes et les mythes explicatifs de l'origine de la fonction de griot sont très nombreux dans tout l'ouest africain, mais on y trouve toujours un thème constant : celui d'une alliance contractée avec un personnage puissant, roi ou génie et très souvent le prophète Mahomet lui-même. Cette alliance implique toujours une obligation de service de la part du griot. 

Chez les Peuls on raconte l'histoire de deux frères qui cheminaient dans une région totalement dépourvue de gibier. Alors qu'ils allaient mourir de faim, l'un d'eux trancha son mollet, le fit cuire et l'offrit à son frère. L'autre en apprenant la provenance de la viande qu'il venait de manger fit vœu de chanter sans cesse les louanges de son frère qui s'était sacrifié et il devint ainsi l'ancêtre des griots, de ceux qui ont pour profession de louanger. 

Pour beaucoup de peuples musulmans, Surakata, l'ancêtre des griots, était un guerrier redoutable qui, à la Mekke, combattait contre le prophète Mahomet. Au cours d'une bataille, alors qu'il se trouvait face à celui-ci, il leva son sabre mais son bras fut retenu par une force invisible. Alors il se convertit à l'Islam et fit voeu de chanter sans cesse les louanges du prophète qui l'avait désarmé par sa seule force spirituelle.
Dans d'autres récits, Surakata boit le sang du prophète blessé à la jambe pour que celui-ci ne soit pas répandu sur la terre.

Le thème du sang versé est très fréquent dans les récits d'origine des griots. En effet, le sang versé ou la chair consommée sont un symbole universel d'alliance. D'ailleurs le mot "dioli" qui signifie griot dans les langues mandingues (bambara, malinké, dyoula) est aussi 'le terme qui désigne le sang. Il y a une forte insistance chez les griots à rappeler que leur fonction résulte d’un libre choix de leur ancêtre et n'est pas l'effet d'une contrainte sociale.


Le griot et ses instruments
Si l'origine des griots est liée la plupart du temps à une alliance contractée dans l'histoire avec un grand personnage [...], l'origine des instruments de musique qu'ils utilisent est liée, elle, au monde des génies.
Un mythe malinké raconte que le roi Soundiata avait combattu les génies de l'eau et leur avait dérobé un xylophone. Il interdisait à toute personne d'en jouer. L'ancêtre des griots trouvant le xylophone se mit à en jouer malgré cette interdiction. Le roi l'entendit et revint en hâte pour le tuer. Alors le griot eu l'idée d'accompagner sa musique d'un chant à la gloire du roi. Cela fut agréable à ce dernier. Il épargna le griot et lui offrit même le xylophone.

Selon d'autres récits enregistrés chez des peuples plus islamisés, les génies auraient été sollicités par le prophète Mahomet, alors que celui-ci assiégeait la ville de Kerbala. Ils auraient distribué aux griots, compagnons du prophète, une douzaine d'instruments de musique et ceux-ci auraient joué plusieurs jours de suite. Les habitants de la ville se seraient ensuite querellés pour identifier les instruments qu'ils entendaient. La discorde se serait ainsi installée parmi eux et l'armée du prophète aurait profité de leurs
divisions pour envahir la ville et les vaincre.

L'origine surnaturelle des instruments de musique avec lesquels les griots accompagnent leurs chants entre aussi pour une part importante dans l'aura de mystère et de crainte qui les entoure.
Les griots utilisent surtout les instruments à cordes, même s'ils sont assez souvent accompagnés dans leurs prestations par toute une équipe de musiciens qui battent les tambour et utilisent quelquefois des instruments à vent. Les griots s'accompagnent essentiellement de deux instruments, le Xalam et la Kora qui sont des instruments très personnels que les griots se transmettent de père en fils et qui sont chargés de valeur symbolique.
  • Le xallam est une petite guitare à cinq cordes. Le xallam sert surtout à accompagner des récits épiques chantés à voix rauque et légèrement assourdie. 
  • La kora, sorte de harpe-luth de 21 cordes qui comporte une caisse de résonnance formée d'une demi calebasse de grande taille percée à l'arrière d'un orifice circulaire. La kora est un instrument de grande musicalité qui accompagne très bien les chants à deux voix. Son registre très large de tonalité en fait un instrument très prisé dans la musique de variété contemporaine. Des compositeurs comme Lamine Konté ont contribué à rendre la Kora plus familière au grand public, grâce en particulier à la musique de "Finye", le vent, film du malien Souleyman Cisse, primé au dernier festival de Carthage. Ou encore plus récemment la chanteuse Jain avec Abdoulaye Kouyaté à la Kora. Ci-dessous le clip musical où les musiciens de Jain arborent des masques mystiques:

Si tous les griots sont musiciens, tous les musiciens ne sont pas griots. La langue soninké fait la distinction entre plusieurs catégories de griots. 
  • Le geseru est le griot des rois et des chefs, celui qui connaît l'histoire des clans nobles depuis leurs origines et qui est un peu la mémoire vivante du groupe. Certains gesere (1) jouissent d'un très grand prestige qui va bien au delà des frontières de leur pays natal.
  • Le dyaru est un griot de statut inférieur qui a plus une fonction de laudateur et d'intercesseur que d'historien. Les griots sont en effet amenés à jouer souvent un rôle de porte-parole entre les clans dominants. Dans les manifestations publiques ils précèdent souvent les rois et s'adressent en leur nom aux différents invités. Ils sont quelquefois amenés à jouer un rôle de négociateur entre deux parties en conflit. Les bambaade enfin sont de simples musiciens et chanteurs qui aident le geseru dans les grandes manifestations et reçoivent en récompense une partie de l'argent qu'il a pu récolter.
La fonction de griot est largement féminisée. Beaucoup de griots chantent des récits à deux voix en accompagnement avec leur épouse. Mais les femmes jouent plutôt un rôle complémentaire et n'utilisent que rarement les instruments de musique. Elles s'adressent surtout aux femmes des clans nobles à qui elles rappellent les hauts faits de leurs ancêtres.

Tellement de similitudes avec les Troubadours du Moyen-Age et leur mandoline ... Mais aussi le Joueur de Pipeau (Joueur de Flûte de Hamelin) ou encore Apollon, dieu démoniaque de la musique et du chant.

Troubadour


sources:
Barou Jacques. Les griots et l'immigration africaine. In: Migrants formation, n°55, décembre 1983. Dossier musique ; Dossier immigrés africains. pp. 58-62.





mardi 29 juillet 2025

Suisse: L’eau du Rhin, un trésor purifié naturellement à Bâle



A Bâle l’eau potable provient directement… du Rhin. Mais loin d’être une eau brute, elle bénéficie d’un système de filtration naturelle unique, mis en œuvre dans la zone protégée des Langen Erlen. Sur 170 hectares, cette forêt alluviale abrite un processus de percolation lent :
  • L’eau du fleuve s’infiltre dans le sol,
  • traversant des couches de sable,
  • des couches de gravier,
  • des couches d’humus, qui éliminent les impuretés sans recourir à des produits chimiques. L'ensemble élimine les impuretés sans recourir à des produits chimiques. Ce procédé écologique, en place depuis plus d’un siècle, garantit une eau d’une grande qualité. 
  • Depuis 2007, une étape supplémentaire a été ajoutée avec des filtres à charbon actif (Aktivkohle) pour piéger des polluants émergents, comme les PFAS, substances perfluoroalkylées très persistantes. Ce modèle allie performance, durabilité et faible coût.
Malheureusement ou étonnamment, il est impossible pour l’Alsace de reproduire ce système, faute de zones alluviales comparables. La région, confrontée à la pollution issue notamment de l’EuroAirport, doit recourir à des traitements plus coûteux pour garantir la qualité de l’eau. Ce contraste met en lumière les conséquences directes de la préservation – ou non – des écosystèmes naturels.

source:







dimanche 3 septembre 2023

La franc-maçonnerie se retournera contre vous : le cas de La princesse de Lomballe


La princesse de Lomballe au sol


La tête sciée de la princesse de Lomballe

Marie-Louise-Thérèse de Savoie, princesse de Lamballe, dite « Mademoiselle de Carignan » ou « Madame de Lamballe », est une princesse de la Maison de Savoie née à Turin le 8 septembre 1749 et morte à Paris le 3 septembre 1792.
Amie de la dauphine Marie-Antoinette qui, devenue reine, la nomme surintendante de sa maison, elle est supplantée par la duchesse de Polignac dans l'affection de la souveraine, à qui elle reste néanmoins toute dévouée, ce qu'elle payera de sa vie.

Marie-Louise épouse le prince de Lamballe, arrière-petit-fils de Louis XIV (branche légitimée), fils du duc de Penthièvre, le 17 janvier 1767 par procuration à Turin ; puis, le 31 janvier 1767 à Nangis.
Très vite, le prince reprend ses habitudes et délaisse son épouse, qui se réfugie auprès de son beau-père. Elle commence à développer des accès de mélancolie, est saisie de vapeurs qui la plongent dans des évanouissements plus ou moins longs. Son mari contracte des maladies sexuellement transmissibles et la contamine plusieurs fois ; elle y gagne des cicatrices et des boutons. Un an plus tard, en 1768, son époux meurt d’une maladie vénérienne. La princesse se retrouve veuve et sans enfant à 19 ans.

Ayant plus de temps à elle, la princesse de Lamballe part à la campagne, reprend ses activités charitables et rachète l'hôtel de Toulouse (siège actuel de la Banque de France à Paris) à son beau-père.
Elle est initiée à la franc-maçonnerie et entre dans la loge féminine d'adoption « la Candeur » le 12 février 1777, elle est élue grande maîtresse de la « Mère Loge Écossaise » en 17812. Elle s'intéresse au mouvement des Lumières, à l'Encyclopédie, à la condition des femmes et à l'amitié féminine. Elle organise notamment, le 10 janvier 1781, un dîner suivi d'un bal auquel ne sont conviées que des femmes, ce qui choque la cour et irrite la reine.
En 1789, la Révolution gronde et la reine commence à prendre conscience de ses erreurs. Elle se fait plus sage et se rapproche à nouveau de la princesse de Lamballe.
En 1791 [...], la famille royale, est rattrapée à Varennes. Les deux femmes échangent alors toute une correspondance dans laquelle la reine réaffirme ses sentiments d’affection envers la princesse : « J’ai besoin de votre tendre amitié et la mienne est à vous depuis que je vous ai vue », lui écrit-elle en juin 1791. À la fin de l’été 1791, la princesse de Lamballe est chargée par Marie-Antoinette d’une mission – dont on ignore les motifs – à Aix-la-Chapelle, où elle se rend en effet. Mue par un pressentiment, elle y dicte ses dernières volontés, le 15 octobre 1791, nommant le marquis de Clermont-Gallerande son exécuteur testamentaire.

Ayant suivi la famille royale après la journée du 10 août 1792, elle est incarcérée peu après à la prison de La Force puis subit une fin dramatique au cours des massacres de Septembre.
Jugée trop proche de la reine et suspectée d'être impliquée dans les affaires d'États, [...] on lui demande surtout de témoigner sur la réalité de connivences de Louis XVI et Marie-Antoinette avec les puissances de la Coalition (alliance formée au début de 1793 par plusieurs États européens contre la France, devenue une République en septembre 1792). Elle s'y refusa.
Un perruquier ivre, du nom de Charlat, tambour des volontaires, lui ôta son bonnet du bout de sa pique et la blessa légèrement, tandis qu'un autre égorgeur lui jetait une bûche dans les reins. La princesse tomba et fut criblée de coups. On lui ôta ses vêtements ; elle resta ainsi près de deux heures exposée, nue, à la risée lubrique de la foule. On la traîna ensuite jusqu'à la borne située à l'angle des rues du Roi-de-Sicile et des Ballets, sur laquelle on appuya sa tête qu'un nommé Grison scia avec son couteau et mit au bout de sa pique.

Le perruquier Charlat lui ouvrit la poitrine, lui arracha le cœur qu'il plaça au bout de son sabre, tandis que le « nègre » Guillaume Delorme, ramené de Saint-Domingue par Fournier l'Américain, fit subir au cadavre de la princesse des mutilations aussi obscènes que sanguinaires. La suite ici :



Adam Pitt raconte que tandis que sa tête est promenée au bout d’une pique jusqu’à la tour du Temple où elle est agitée devant les fenêtres de l'appartement de Marie-Antoinette qui s'évanouit, son corps est transporté sur des kilomètres, profané, jusqu’au comité civil de la section des Quinze-Vingts. 
La prison de la Petite-Force renfermait 212 prisonnières lors des massacres de Septembre, et toutes eurent été relâchées. De ce fait, le cas de Madame de Lamballe, qui fut lâchée à la foule puis assassinée, était une exception.
Son corps ne fut jamais retrouvé. Cependant, une certaine Marie Tussaud employée pour fabriquer des masques mortuaires ainsi que des moulages de corps entiers des célèbres victimes de la révolution (Louis XVI, Marie-Antoinette, Marat et Robespierre), déclara que le corps de la princesse lui fit remis pour réaliser un masque mortuaire ainsi q'un moulage corporel. Tussaud ? Oui la célèbre Marie Tussaud, née Marie Grosholtz sculptrice française et créatrice du musée de cire Madame Tussauds qu'elle ouvrit à Londres à l'âge de 74 ans. Tussaud fut initié par un anatomiste, physicien, médecin et sculpteur sur cire, le franco-allemand Philipp Wilhelm Matthias Kurtz dit Curtius. En 1782, Curtius ouvrit, boulevard du Temple, un nouveau lieu d’exposition, "la Caverne des Grands Voleurs", précurseur de la Chambre des horreurs ("La Caverne des Grands Voleurs"  abritait des sculpteures de brigands de toutes sortes. Curtius y vendait également des figurines érotiques "sous le manteau").

sources:




dimanche 6 août 2023

Suisse: Des hommes attrapent une mycose en allant chez le coiffeur



Les infections fongiques du cuir chevelu des jeunes hommes du canton de Bâle sont en augmentation, surtout dans la région de Liestal. «Un matin, j’ai soudain découvert une zone rouge et squameuse près de mon oreille droite», confie Nikolaj, âgé de 22 ans, qui peine à se débarrasser du champignon contracté en janvier de cette année.

Si la piste des coiffeurs semble être à l’origine de la propagation du champignon, pour le médecin cantonal, il est encore trop tôt pour prouver ou réfuter cette théorie. Cela étant dit, les personnes concernées sont principalement des jeunes hommes «rasés de près».
Selon l’association Coiffure Suisse, ces infections peuvent se transmettre si les rasoirs et les tondeuses ne sont pas nettoyés et désinfectés après chaque client.»

La saviez-vous ?

Un barbier est une personne, dont le métier consiste à entretenir les cheveux ou la pilosité faciale (la barbe, la moustache, les rouflaquettes, etc.) des hommes. Son métier est proche de celui d'un coiffeur, en plus spécialisé. Il doit savoir raser de près (dans le sens de pousse du poil) et à blanc (dans le sens contraire de pousse du poil). 
Outre les pratiques du rasage et de la saignée, le barbier-chirurgien pratiquait tous les soins corporels (hygiéniques, cosmétiques), et de façon générale toutes les affections apparentes visibles à la surface du corps (plaies, traumatismes, affections cutanées, enflures, gonflement) et à ses orifices (maladies de la bouche et des dents, nez et oreilles, yeux, urogénitales et anales).
En  France, en 1743, Louis XV supprime formellement tout lien entre chirurgiens et barbiers. [...] l'inspirateur du roi pour cette séparation est François de Lapeyronnie, « Premier chirurgien de Sa Majesté, chef de la chirurgie du Royaume », personnage ayant fait ses études au collège jésuite de sa ville [...].



sources: