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vendredi 26 juillet 2019

Les Donmeh : des musulmans autrefois ou toujours judaïques ?


Origines

Sabbataï Tsevi est le fondateur d’une secte juive qui a infiltré l’islam en 1666 en Turquie, qui était le siège de l’Empire ottoman. Cette secte existe toujours et est connue sous le nom de Dönme ou Donmeh en Turquie. Il est intéressant de noter que « Dönmeh » est un mot turc désobligeant désignant un travesti, ou quelqu’un qui prétend être ce qu’il n’est pas...
Les Donmeh sont les descendants d’un groupe de Juifs séfarades qui avaient été expulsés d’Espagne par l’Inquisition espagnole aux XVIe et XVIIe siècles. Ces réfugiés juifs d’Espagne furent autorisés à s’établir dans l’Empire ottoman et avec le temps ils se convertirent à une secte mystique de l’islam qui mélangea finalement la Kabbale juive et les croyances semi-mystiques soufies islamiques dans une secte qui finit par soutenir la laïcité dans la Turquie post-ottomane.

Il est très important (…) de comprendre la doctrine destructrice des sabbataïstes / Donmeh et leur objectif final car de nos jours ces personnes se trouvent aux plus hauts postes des États du monde (…). Ce sont eux aussi qui sont à l’origine du génocide arménien et de la chute du Califat musulman avec l’aide de la franc-maçonnerie. D’ailleurs une large partie de l’occultisme de la franc-maçonnerie est basée sur des rites sabbataïstes car le sabbataïsme va aussi infiltrer le christianisme en Europe à travers le frankisme, qui n’est qu’une autre forme du sabbataïsme. [...]
Les pratiques et croyances frankistes sont les plus extrêmes de toutes, et Gershom Scholem a montré que les sabbataïstes enseignaient en secret l'inversion totale de toutes les valeurs morales (mensonge, vol, meurtre, inceste…). C'est le concept de la Rédemption par le péché.

Pour faire un court résumé, Sabbataï Tsevi va se déclarer le Messie des juifs et la majorité des juifs du monde croiront en lui malgré le fait qu’il se soit mis à abolir les lois et interdictions contenues dans la Torah. L’ampleur du mouvement sabbataïste sera telle que l’économie de plusieurs pays sera paralysée car étant des commerçants très riches, les juifs arrêteront leur activités croyant l’époque messianique proche. Le Sultan Musulman à Constantinople fera arrêter Sabbataï Tsevi et lui demandera d’accomplir un miracle pour prouver qu’il est le Messie; dans le cas contraire il sera mis à mort sauf s’il se converti à l’islam. Sabbataï n’étant pas un vrai Messie se convertira faussement à l’islam avec ses adeptes et infiltreront l’islam en Turquie qui est le centre du pouvoir du Califat ottoman.

Les Dönme ne sont pas restés unifiés sur le plan religieux, et plusieurs groupes sont apparus à la suite de scissions :
  • On connaît au moins les ismirli formé à Izmir, semble-t-il le groupe originel. 
  • Plus tard apparaîtront les jakubi, fondés par Jacob Querido (« le bien-aimé »), un successeur de Tsevi qui affirmait être la réincarnation de celui-ci. 
  • Un autre groupe est celui des Lechli, d'origine polonaise, qui vécurent en exil à Salonique (moderne Thessalonique, Grèce) et à Constantinople. 
  • On recense aussi, vers 1700, les karakashes (ceux de Karakash), suivant l'enseignement d'Osman Baba (ou Barukhiya Russo), un responsable qui proclamait lui aussi être la réincarnation de Tsevi


Assimilation dans certains domaines à partir du XIXe siècle

Dès la fin du XIXe siècle, la bonne intégration des Dönme à leur environnement turco-musulman (duquel ils ne se distinguaient extérieurement pas) a entraîné une augmentation des mariages mixtes. Le rythme de l'assimilation a été assez largement connecté au niveau social, les plus riches et les plus éduqués étant en même temps les plus laïcs, les mieux intégrés, et finalement les plus amenés à se marier à l'extérieur de la communauté.

Les premiers à connaître ce phénomène, à la fin du XIXe siècle, ont été les izmirli, parce qu'ils étaient aussi le groupe le plus riche et le mieux intégré. On trouve en effet parmi eux de grands marchands et des banquiers importants.
Les jakubi formaient plutôt une classe moyenne d'employés, et les karakashes formaient le groupe le plus modeste, constitué d'artisans ou de porteurs. Ces deux groupes, plus repliés sur leur vie communautaire, ont mis plus longtemps à connaître le phénomène de l'assimilation.

Afin de conserver leur identité tant vis-à-vis des musulmans que des Juifs orthodoxes, les Dönme ne pratiquaient que l'endogamie et le mariage interne au groupe.
L'identité communautaire est maintenue surtout grâce aux liens familiaux. En raison de l'endogamie appliquée depuis 350 ans dans cette petite communauté, presque tous les Dönme sont liés entre eux. L'exogamie, marginale et rejetée au début du XXe siècle, est de plus en plus répandue parmi les jeunes, ce qui semble condamner ce groupe à la disparition à terme.


Identité publique et pratique religieuse
On peut [...] voir apparaître à l'époque moderne une revendication publique chez certains. Ceux des membres qui veulent aujourd'hui affirmer leur judaïté, ce qui n'est pas le cas de tous, ne sont pas acceptés par les communautés juives, du fait de leur conversion à l'islam et de leur pratiques « hérétiques ».

Pour les Dönme, la conversion de Tsevi a eu une signification religieuse particulière, plus spécifiquement une signification kabbaliste. La Kabbale est une tradition mystique juive qui se présente comme une « loi orale et secrète » complétant la Torah, et où le sens caché ou secret du message de Dieu doit être recherché. Dans cette optique, la pratique volontaire d'un niveau de religiosité plus ou moins secret (la pratique juive sous l'apparence musulmane) a pris un sens mystique. Conséquence de cette religion qui se veut secrète, les Dönme « sont restés entre eux, maintenant un secret absolu sur toutes leurs pratiques religieuses et leur comportement général. Notre connaissance des Dönme est donc assez limitée ».

La religion qu'ils pratiquent a une apparence musulmane. Ils « suivent ostensiblement les prescriptions de l'islam, y compris le jeûne du Ramadan et prient dans les mosquées ». Néanmoins, il existe une strate religieuse, qui n'est dévoilée qu'au sein de la communauté, et où les pratiques juives sont toujours fondamentales, ainsi, « ils circoncissent leurs fils à l'âge de huit jours ». Leurs prières étaient dites en hébreu, plus tard en ladino.* Ils s'éloignent sur certains points du judaïsme orthodoxe : ils ne veulent pas revenir au judaïsme officiel, reconnaissent Sabbataï Tsevi comme le Messie juif, ont des rituels spécifiques célébrant les événements importants dans la vie de Tsevi, et « travaillent les fêtes juives, pour impressionner les Turcs musulmans ».

Les religieux sabbatéens sont appelés Ogan. Il est de tradition de se tourner vers la mer au lever du soleil et réciter une prière qui commence par la formule en ladino « Sabbatai Tsevi, esperamos a ti » (« Sabbataï Tsevi, nous t'attendons »).
Les pierres tombales du cimetière des communautés sabbatéennes portent une inscription identique : « J'ai caché, je n'ai pas dit mon souci, je l'ai fait dormir », évoquant leur religion pratiquée en secret.

D'après les informations qui ont commencé à filtrer à partir du XXe siècle, avec l'affaiblissement de la cohésion interne des sabbatéens, une des bases communes aux différents courants était les « huit commandements » attribués à Tsevi lui-même, doublant les Dix Commandements bibliques, et qui prescrivaient en particulier de suivre fidèlement les formes extérieures de la religiosité musulmane, de ne pas épouser des musulmans ou de lire tous les jours les psaumes en secret. Ces commandements visaient à mettre en forme la doctrine mystique et secrète de la secte, tout en lui permettant d'attendre le retour du Messie sans dissolution dans l'environnement musulman.
Eu égard au caractère secret de l'enseignement religieux du groupe, et à l'absence de revendication publique de toute altérité vis-à-vis de l'environnement turc et musulman, il est difficile de bien connaître la position des adeptes des trois derniers siècles sur ces questions d'identité.

*Ladino : Le judéo-espagnol, ou ladino (לאדינו en hébreu, aussi judesmo, ), est une langue judéo-romane dérivée du vieux castillan (espagnol) et de l'hébreu. Elle est parlée aujourd'hui par un certain nombre de Juifs séfarades descendants des Juifs expulsés d'Espagne en 1492 par le décret de l'Alhambra, dans une vaste aire géographique qui s'étend autour du bassin méditerranéen. Le mot ladino signifie également en espagnol « rusé ». La diaspora juive espagnole adopte la langue de son pays d'accueil, mais conserve le judéo-espagnol comme langue des affaires, notamment en Afrique du Nord et dans l'Empire ottoman.


Présence territoriale

Les lycées Isik (Lumière) et Terakki (Progrès) ont été tous les deux fondés à Thessalonique au XIXe siècle puis déplacés à Istanbul après 1912. Ces écoles privées de grande renommée sont restées pendant des décennies presque exclusivement ouvertes aux membres de la communauté, mais depuis les années 1960, ces écoles ont perdu leur caractère communautaire en acceptant des non-sabbatéens comme élèves, bien que les conseils d'administration soient toujours formés par les membres de la communauté.

La mosquée Tesvikiye est utilisée pour la plupart des funérailles. Les enterrements s'effectuent au cimetière de Bülbülderesi au quartier d'Üsküdar, sur la rive asiatique. Chacun des trois groupes existant actuellement (kapandji, karakaches et yakubi) possède un lot séparé dans ce cimetière.


Une communauté minoritaire mais influente

Les sabbatéens occupent également une place importante dans la franc-maçonnerie turque, la première loge turque ayant d'ailleurs vu le jour à Thessalonique à la fin du XIXe siècle.
Beaucoup de Dönmeh, avec des Juifs traditionnels, devinrent de puissants dirigeants politiques et commerciaux à Salonique. C’est ce groupe central de Dönmeh qui organisa l’organisation secrète des Jeunes Turcs, également connue sous le nom de Comité pour l’Union et le Progrès, les laïcistes qui déposèrent le sultan ottoman Abdülhamid II lors de la révolution de 1908, proclamèrent la République post-ottomane de Turquie après la Première Guerre mondiale.


T. E. Lawrence (plus connu sous le nom de « Lawrence d’Arabie ») décrivit le mouvement Jeune Turc comme étant« 50% crypto-juif et 95% franc-maçon ». D’autres auteurs confirment cela :

« Ils [Les Dönmeh] ont fourni de nombreux membres à l’intelligentsia des Jeunes Turcs… Ils ont joué un rôle important dans les débuts du Comité Union et Progrès, organisation du mouvement Jeune Turc qui eut son origine à Salonique… »

(Gershom Sholem, Le messianisme juif, 1971)

« Il est intéressant de rappeler que les trois principaux membres du gouvernement ‘Jeune Turc’ – Enver Pacha, Talaat Pacha, et Essad Pacha – étaient trois Juifs d’origine dont les familles avaient été ‘converties’ à l’islam. »

(Savitri Devi, Souvenirs et réflexions d’une Aryenne, 1976


Certains textes suggèrent que les Dönmeh dépassaient le nombre de 150.000 et se trouvaient principalement dans l’armée, l’administration et le commerce. Cependant, d’autres experts suggèrent que les Dönmeh représentaient peut-être 1,5 million de Turcs et étaient encore plus puissants qu’on ne le pensait généralement,  et que leur pouvoir s’étendait à tous les secteurs de la société turque. Un Dönmeh influent, Tevfik Rustu Arak, était un ami proche et un conseiller d’Atatürk* et fut le Premier Ministre de la Turquie de 1925 à 1938.

*Mustafa Kemal Atatürk : premier président de la République de Turquie.

sources:  https://activeast.wordpress.com/2016/06/04/de-la-realite-du-complot-juif-ou-la-domination-talmudique-vue-par-des-juifs-dissidents/
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%B6nme
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jud%C3%A9o-espagnol


Quelques Donmeh influents

Mehmet Cavit Bey, Mehmed Cavid Bey ou Mehmed Djavid Bey (1875–1926) est une personnalité politique turque, ottoman sabbatéen (dönme), économiste et Ministre des Finances de l'Empire Ottoman, rédacteur en chef et homme politique de premier plan pendant la période de dissolution de l'Empire ottoman. Membre du Comité de l'Union et du progrès (CUP), il faisait partie des Jeunes-Turcs et occupait des postes au gouvernement après le rétablissement de la constitution.

Mehmet Djavid Bey est un descendant de Baruchya Russo, successeur de Sabbataï Tsevi. Mehmet Djavid est né à Salonique (en Thessalonique puis Salonique de l'Empire ottoman). Son père Naim était un commerçant ; il a épousé sa cousine Pakize, sa mère. Il était tous les deux d'origine Dönme. Cavit a fait ses études en économie à Constantinople (Istanbul). Après avoir obtenu son diplôme, il a travaillé comme employé de banque puis comme enseignant.

Mehmet Djavid fut membre de la franc-maçonnerie. Il a été initié à la loge "Macedonia Risorta" à l'Orient de Constantinople (Istanbul) sous la juridiction du Grand Orient d'Italie pour devenir par la suite de 1916 à 1918, Grand Maître de la Grande Loge de Turquie.
Au début de la période républicaine, il fut pendu pour trahison en 1926 en même temps que Mehmet Nazim, exécuté pour sa participation présumée à une tentative d'assassinat contre Mustafa Kemal Atatürk (premier président de la république de Turquie).


Le docteur Nâzım Bey (Selanikli Nâzım), né en 1870 à Thessalonique et exécuté le 26 août 1926 à Ankara, était un dirigeant des Jeunes-Turcs, ministre de l'Éducation publique en 1918.
Membre de l'Organisation spéciale créée par Enver Pacha, il joua un rôle important dans le génocide arménien.

Un article du diplomate ottoman Chérif Pacha, publié en France en 1915, écrit à son propos : « C'est lui qui organisa l'émigration en Turquie des Musulmans de Bosnie-Herzégovine. Il est un partisan résolu de l'extermination des chrétiens en général et des arméniens en particulier, ne faisant grâce qu'à ceux qui se convertissent à l'Islamisme. C'est un des chefs les plus sournois, les plus écoutés du Comité. Il est venu à plusieurs reprises à Paris, où il avait vécu onze ans pour essayer de gagner la presse française au Comité. Il est le trésorier du Comité Union et Progrès. »

Jugé le 5 juillet 1919 par le tribunal d'Ankara, il fut condamné à mort par contumace alors qu'il était en fuite à Berlin. Proche d'Enver Pacha en 1921, il reçoit toutefois en 1922 la garantie de ne pas être inquiété s'il ne s'oppose pas au nouveau régime de Mustafa Kemal Atatürk. Toutefois, il participe à un complot contre lui, et est pendu le 26 août 1926 sur ordre de la Cour Indépendante en même temps que Mehmet Cavit Bey.

sourceshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Mehmet_Cavit_Bey
https://fr.wikipedia.org/wiki/Doktor_N%C3%A2z%C4%B1m


« En prétendant se convertir, beaucoup de satanistes infiltrèrent et subvertirent toutes les religions, les organisations et les gouvernements importants. Ils sont les ancêtres des Illuminati, du Sionisme, du Communisme, ainsi que du Fascisme et ils contrôlent la Franc-maçonnerie. Le Nouvel Ordre Mondial est leur but. 
En 1981, le rabbin Gunther Plaut décrivit le fondateur des Illuminati Jacob Frank dans un roman, et reconnu implicitement que les Nazis étaient sabbatéens. »

Henry Mackow (texte complet dans Les Dessous du credo Sabbataïste-Frankiste)








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