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lundi 21 juin 2021

Sur l'origine de la guillotine





Joseph Ignace Guillotin est le neuvième des treize enfants de Joseph-Alexandre Guillotin, avocat girondin et de Catherine-Agathe Martin. Une légende familiale veut qu'il soit né près d'une place à Saintes où avaient lieu les exécutions : l'émotion provoquée par les cris d'un condamné fit Madame Guillotin se sentir prise des douleurs de l'enfantement et elle le mit au monde.

Il fait des études théologiques pendant sept ans dans le collège des jésuites de Bordeaux et y obtient son baccalauréat. Jésuite, il est d'abord professeur du Collège des Irlandais à Bordeaux. En 1763, il choisit les études de médecine d'abord à Reims (où les études sont moins onéreuses) puis en 1768 à Paris, pendant trois ans grâce aux bourses d'étude. Il devient pupille à la Faculté de Médecine de Paris, obtient un doctorat de régent le 26 octobre 1770.

Initié en 1772 à la loge la Parfaite Union d’Angoulême, il devient en 1776 vénérable maître de la loge la Concorde fraternelle à l’orient de Paris et en 1778 membre affilié à celle des Neuf Sœurs*. Il fréquente tout au long de sa vie des ateliers et des cercles tel les Philalèthes, empreints de rationalité, de connaissance et de liberté. Il joue un rôle important dans la formation du Grand Orient de France et devient orateur de sa « chambre des provinces » qui recevait chaque année le tableau des membres de toutes les loges de provinces, et exerçait sur elle une tutelle. Il cesse ses activités maçonniques pendant la Révolution, à l'issue de laquelle et malgré l'insistance d'Alexandre Roëttiers de Montaleau, il ne réintègre pas la franc-maçonnerie.


La guillotine
Avec l'appui de Mirabeau, député et secrétaire de l’Assemblée nationale constituante, Guillotin propose le 1er décembre 1789 un projet de réforme du droit pénal dont le 1er article dispose que « les délits de même genre seront punis par les mêmes genres de peines, quels que soient le rang et l'état du coupable», et demande que « la décapitation fût le seul supplice adopté et qu'on cherchât une machine qui pût être substituée à la main du bourreau ». L’utilisation d’un appareil mécanique pour l’exécution de la peine capitale lui paraît une garantie d’égalité, qui devait, selon lui, ouvrir la porte à un futur où la peine capitale serait finalement abolie.

[...] Son idée est adoptée en 1791 par la loi du 6 octobre qui dispose que « la peine de mort consistera dans la simple privation de la vie, sans qu'il puisse jamais être exercé aucune torture (soi-disant) envers les condamnés » et que « tout condamné à mort aura la tête tranchée ».
L’appareil, inspiré d’anciens modèles de machines à décapitation existant depuis le XVIe siècle, est mis au point en 1792 par son confrère Antoine Louis, chirurgien militaire, secrétaire perpétuel de l'Académie de chirurgie (d’où son premier nom de Louison). Après plusieurs essais sur des moutons puis trois cadavres à l'Hospice de Bicêtre le 15 avril 1792, la première personne guillotinée en France fut un voleur, du nom de Nicolas Jacques Pelletier, le 25 avril 1792.

Malgré les protestations de Guillotin [...], celle-ci se voit rapidement affublée du nom de guillotine. Ce sont les rédacteurs du journal royaliste Les Actes des Apôtres qui auraient employé ce mot, dès les premiers jours, contre sa volonté. [...]
L’erreur de Guillotin aura été de plaider maladroitement pour cette machine le 1er décembre 1789 : « Avec ma machine, je vous fais sauter la tête en un clin d’œil, et vous ne souffrez point. La mécanique tombe comme la foudre, la tête vole, le sang jaillit, l'homme n'est plus».

*(côtoyant les peintres Jean-Baptiste Greuze ou Claude Joseph Vernet, Voltaire, le duc d’Orléans ou le duc de Chartres)

source:





C'est ainsi qu'un franc-maçon médecin, aidé par un autre médecin inventa la guillotine.
Voilà ce qu'il faut retenir.






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