Depuis le début des années 2000, l'entreprise américaine Odyssey Marine Exploration (OME), fréquentait assidûment les Archives des Indes à Séville en Espagne. En mai 2007, la société américaine a découvert, repêché et emporté discrètement en Floride un butin composé de 500 000 pièces d'argent, 5 000 pièces d'or et d'objets en métaux précieux.
Les 17 tonnes d'or et d'argent issus de la frégate espagnole Mercedes ayant fait naufrage constituent le plus gros trésor jamais arraché aux fonds marins. Il est estimé à 500 millions de dollars (341 millions d'euros). Pour l'Odyssey Marine Exploration (OME), société américaine spécialisée dans la recherche de trésors sous-marins, c'est une aubaine. L'usage veut que 80 % à 90 % de la valeur d'un trésor trouvé en mer revienne à celui qui le découvre, le reste étant réparti entre les ayants droit.
Les dirigeants d'Odyssey ont attendu des mois avant d'admettre qu'il s'agissait de la Mercedes. Jusqu'au printemps 2008, les Américains refusaient de donner l'identité de l'épave et son emplacement précis, se bornant à utiliser un nom de code - l'opération "Black Swan" (Cygne noir) - pour désigner une découverte faite, selon eux, "dans les eaux internationales de l'Atlantique". Les autorités espagnoles soupçonnent OME, avec qui ce n'est pas le premier contentieux, d'avoir "ciblé la Mercedes dès 2004".
Dès l'annonce de la découverte, Madrid avait demandé à Londres et à Washington des "explications" sur les autorisations douanières ayant permis l'exportation de ce butin archéologique. En effet, n'est-ce pas par le territoire britannique de Gibraltar, port d'attache des navires d'Odyssey dans la région, qu'ont transité secrètement les monnaies anciennes avant d'être acheminées par avion aux Etats-Unis ? OME a évacué le butin en toute discrétion, à bord de deux avions partis de Gibraltar le 10 avril et le 16 mai 2007.
Quoiqu'il en soit, après cinq années d’une féroce bataille juridique, le juge fédéral Mark Pizzo, de la Cour de justice de Tampa en Floride, a ordonné la restitution du trésor à l’Espagne et a rejeté la demande d’Odyssey exigeant le remboursement de la part des autorités espagnoles d’une somme de 412 814 $ pour compenser financièrement les frais liés au stockage et à la conservation des pièces.
Justice a-t-elle été faite ? On pourrait croire que oui sauf si l’on se souvient que l’Espagne a bâti sa richesse sur le pillages de ses anciennes colonies... Durant la période coloniale, de nombreux navires de la Couronne d’Espagne ont été attaqués par la flotte britannique ou encore des pirates (dans la région caraïbe) alors qu’ils transportaient les métaux précieux en provenance du Nouveau Monde. A qui revient la propriété de ces précieux métaux ?
sources :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2008/10/03/500-millions-de-dollars-sous-la-mer_1102737_3244.html
http://www.actulatino.com/2012/03/14/perou-le-tresor-maritime-decouvert-par-odyssey-revendique-par-l-espagne-et-le-perou/
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