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dimanche 27 octobre 2019

Ève mitochondriale, Ève africaine, femme afro


On parle parfois de l'Ève mitochondriale comme d'une Ève africaine
(mitochondriale = plus récent ancêtre matrilinéaire commun)

[...] Les calculs font supposer que l'Ève mitochondriale a vécu il y a quelque 150 000 ans. La phylogénie suggère qu'elle a vécu en Afrique orientale (aujourd'hui Éthiopie, Kenya ou Tanzanie).
L'hypothèse africaine est établie sur l'examen des fossiles aussi bien que sur l'analyse de l'ADN mitochondrial.
  • Les « arbres généalogiques » (ou « phylogénies ») édifiés sur la base des comparaisons des ADN mitochondriaux montrent que les humains vivants dont les lignages mitochondriaux constituent les premières branches de l'arbre sont les populations indigènes d'Afrique.
  • Tandis que les lignages des peuples indigènes des autres continents naissent tous de lignées africaines. Les chercheurs ont donc pensé que tous les humains vivants descendent d'Africains, dont quelques-uns ont migré hors d'Afrique pour peupler le reste du monde.
  • Aussi, nombre de chercheurs prennent-ils le fait mitochondrial comme preuve en faveur de « l'origine unique » ou « Genèse africaine ».
Une récente découverte (2007) confirme l'origine africaine de l'Ève mitochondriale. En effet, une équipe de chercheurs de l'Université de Cambridge a publié dans la revue Nature les résultats de leur recherche sur la théorie de l'origine de l'humain. Ils sont arrivés au résultat que l'être humain est effectivement originaire d'Afrique sub-saharienne.

source:
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88ve_mitochondriale


Des hercules aux pieds nus
[...] Malgré l'urbanisation rapide du continent, plus des trois quarts des femmes africaines travaillent encore dans le secteur agricole. Or le travail incessant qu'elles fournissent dans les campagnes dépasse l'entendement. Il est sans comparaison avec celui dont est chargé l'homme, surtout si l'on ajoute les tâches domestiques purement féminines, liées à l'éducation des enfants, à l'entretien du foyer, à la préparation des repas.

  • Dans les campagnes africaines, les femmes travaillent sans relâche du matin au soir. Elles sont levées à l'aube, levées avant et couchées après tous les autres membres de la famille. 
  • L'absence de moyens de portage mécaniques ou animaux fait effectivement d'elles des bêtes de somme : nulle autre personne ne pourrait porter, comme elles le font, à la fois des fagots de bois, des canaris d'eau ou des paniers, empilés sur la tête, en même temps qu'un enfant dans le dos (et parfois un autre dans le ventre). La charge dépasse fréquemment les 30 kilos, et elle est assumée sur des distances parfois très longues : 5 à 10 kilomètres, avec aux pieds de simples sandales, voire pieds nus, sur de mauvais chemins. 
  • Les femmes africaines sont de véritables hercules. Et les premiers agents économiques des campagnes, car ne se limitant pas à leurs tâches domestiques, elles s'occupent des cultures vivrières. Tout en ne disposant d'aucun droit sur les terres qu'elles cultivent, ce qui rend leur situation précaire et empêche leur accès aux intrants. [...]

Porter sans cesse
Alors les femmes compensent en exerçant parallèlement une activité artisanale (confection de paniers, de tissus...). La plupart d'entre elles vendent ainsi sur les marchés les aliments qu'elles ont cultivés ou préparés (beignets, plats cuisinés). Le gain est minime par rapport au temps consacré (ne serait-ce que dans le transport), mais il permet à la femme d'acquérir une certaine autonomie financière dans la cellule familiale : l'argent qu'elle gagne reste en général sa propriété.
Les femmes sont ainsi la première cible des activités de microcrédit, parce qu'elles travaillent dur et remboursent scrupuleusement... contrairement aux hommes. Mais elles n'ont pas attendu les ONG pour être capables de monter leurs entreprises et de mobiliser l'épargne collective : le microcrédit ne fait que reproduire le système des tontines, en usage depuis toujours en Afrique.

Ainsi, la femme africaine porte bien souvent sur ses épaules, à tous les sens du terme, la santé économique des campagnes africaines. Une véritable performance qui force l'admiration lorsqu'on sait qu'aucune n'échappe (sauf raisons médicales) à l'impératif de la procréation. [...]
On la voit ainsi affairée à ses multiples occupations :
  • un bébé au sein, un autre dans le ventre, et de tout-petits encore accrochés à ses basques, même si elle a tendance à les confier aux aînés. 
  • La fréquence des maternités et leur faible encadrement médical (quand il n'est pas tout simplement inexistant, particulièrement depuis la crise économique des années 1980-1990) expliquent que le statut gynécologique de la plupart des femmes soit souvent désastreux : grossesses et accouchements trop précoces et trop répétés les détruisent de l'intérieur. 
  • La mortalité en couches atteint des sommets mondiaux : le taux de mortalité maternelle est en moyenne de 800 à 1 000 décès pour 100 000 grossesses (contre 400 dans les pays en développement et 10 dans les pays développés). [...]

En somme, une vie difficile, ce à travers tous les âges
[...] On l'aura compris, les femmes africaines n'ont pas la partie facile. Il en est de même pour les femmes issues de la diaspora africaine (Europe, USA, Amérique latine, Caraïbes, Nouvelle-Guinée, Iles Andaman, Diego Garcia, etc.) objets de railleries, de discrimination esthétique et de toutes  sortes, maltraitance et abus répétés envers les communautés afro-indigènes insulaires en Asie du Sud-Est/Pacifique :

XXIe siècle:
Femme issue de la tribue des Jarawa.
La tribu des Jarawas est établie dans l'archipel Andaman, archipel sous autorité de l'Inde.


XVIII-XIXe siècle:
Sawtche "Venus hottentote"

Née vers 1788-1789 dans le Cap-Oriental (Afrique du Sud) et morte le 29 décembre 1815 à Paris, Sawtche est une femme khoïsan réduite en esclavage et exhibée en Europe pour son large postérieur, où elle était connue sous le surnom de « Vénus hottentote ». 
Débarquée à Londres en septembre 1810, Sawtche y devient un phénomène de foire. Dans une salle louée de Piccadilly Street, elle est exposée dans une cage, sur une estrade surélevée de quelques mètres, d'où elle sort pour faire admirer son anatomie, endurant l'humiliation sous le regard, les quolibets et le toucher de spectateurs. Sawtche est alors exposée en Hollande, puis en France à partir de septembre 1814. Elle est exploitée par Henry Taylor, un organisateur de tournées, puis le montreur d'animaux exotiques Réaux qui fait payer 3 francs pour la voir et plus pour la toucher dans les cabarets. Elle devient par la suite un objet sexuel (« belles soirées » privées de l'aristocratie puis prostitution) et tombe dans l'alcoolisme. Après le public des foires, c'est devant les yeux de scientifiques qu'elle est exposée, notamment le zoologue et anatomiste Georges Cuvier. Celui-ci est rebuté par le visage et la chevelure négroïdes de Sawtche. Cuvier qui récupéra son cadavre, en fit faire un moulage complet de plâtre [...]. Estimant que Sawtche est la preuve de l'infériorité de certaines races, il entreprend de la disséquer au nom du progrès des connaissances humaines. À l'issue de la dissection, son cerveau, son anus et ses organes génitaux sont conservés dans des bocaux remplis de formol.




Le pire est peut-être encore à venir ...


sources:
https://www.scienceshumaines.com/la-femme-africaine-bete-de-somme-ou-superwomen_fr_14398.html
https://www.courrierinternational.com/article/2012/02/16/les-touristes-leur-jettent-des-bananes-comme-a-des-animaux
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saartjie_Baartman




"[..] tu souffriras [...]"

(Genèse chapitre 3 verset 16)








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