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mercredi 2 février 2022

Isabelle Dinoire et la médicine cannibaliste



Qu'est ce que le cannibalisme ?
En mécanique ou en électronique, en particulier dans l'armée, le cannibalisme consiste à prélever des pièces d'un ou plusieurs appareils (en général hors d'usage) afin de constituer ou réparer un appareil en état de fonctionnement.
Dans le langage familier « cannibaliser » peut signifier s'approprier le travail, les ressources ou les idées d'autrui.
Habitude vicieuse de certains oiseaux, caractérisée par le becquetage et l'arrachement des plumes de leurs congénères.
En médecine, appropriation du corps de l’autre afin d’en tirer un profit.
(sources: Wikipédia, Larousse, New Cannibal Markets par Rainhorn et El Bouda­moussi. Editions de la Maison des sciences de l’homme)




Isabelle Dinoire, mère de deux enfants, a vécu à Valenciennes, dans le nord de la France.
Isabelle est connue pour avoir été la première personne receveuse d'une transplantation partielle du visage, après avoir été défigurée par son chien, en mai 2005. Telle est la version vendue par les médias.


Dans les faits
Isabelle fit une tentative de suicide en prenant plusieurs somnifères suite à de nombreux personnels. Elle fit même état de ses pulsions suicidaires dans son propre journal intime. Isabelle perd donc conscience, son chien comprend la situation et tente de la réveillée en la secouant et en l'écorchant au visage.
Quand elle se réveille après la sois-disant attaque de son chien, elle voulu allumer une cigarette. «Je ne comprenais pas pourquoi elle ne tenait pas entre mes lèvres. C'est là que j'ai vu la marre de sang et la chienne à côté de moi. Je suis allée me voir dans la glace, et là, horrifiée, je ne pouvais pas croire ce que je voyais, surtout que je n'avais pas mal», raconte-t-elle.
A noter qu'après la soit disant attaque, le labrador d'Isabelle qui n'avait jusqu'alors jamais mordu sa maîtresse fut euthanasié.


Mensonge de l'hôpital et de l'équipe médicale
L'hôpital ayant admis Isabelle pour son intervention chirurgicale, réfuta la version de la tentative du suicide et déclara qu'Isabelle prit une pilule pour aller dormir après une dispute familiale puis a été mordue par son labrador au cours de la nuit. Le Pr Dubernard ayant co-réalisé l'opération chirurgicale, déclare lui que la receveuse n'avait pas essayé de se tuer. 


Tentative de suicide chez la receveuse mais aussi chez la donneuse
Médecins et médias ont débattu sur le fait que le donneur comme le receveur ont tenté de se suicider, des rapports indiquant que la donneuse s'était pendue. La famille de la donneuse a déclaré au directeur funéraire qui s'est occupé d'elle que c'était accidentel. 
Olivier Jardé, un chirurgien orthopédique d'Amiens membre de l'Assemblée Nationale Française indique qu'aussi bien la donneuse que la receveuse avaient voulu se donner la mort. La donneuse est quant à elle, tombée dans un état de mort cérébrale après une pendaison.

Les chirurgiens et l'opération

Bernard Devauchelle, né le 11 mars 1950 à Amiens, est un médecin et professeur de médecine français. Chef du service de chirurgie maxillofaciale du CHU d'Amiens. Il est membre de nombreuses institutions scientifiques et membre associé de l'Académie nationale de chirurgie. Il siège dans le comité éditorial de plusieurs revues internationales.
Son la décoration de son bureau de l'Hôpital Nord d'Amiens est un peu spéciale avec entre autres la présence de crânes de patients défigurés.
Fils d'un père meunier et d'une mère secrétaire, il est le quatrième d'une fratrie de six garçons ayant reçu une éducation religieuse. Deux de ses frères sont scientifiques comme lui : l'un biologiste à l'Inra, l'autre égyptologue au CNRS, puis à l'université de Lille.
Au collège jésuite La Providence, plutôt bon en mathématiques mais très attiré par la littérature, le jeune Bernard décide de faire médecine, spécialité psychiatrie, quelque peu influencé par un vieux parrain médecin de famille. (Ah ces satanés Jésuites, Ah La Providence, un certain Président de la République a aussi fréquenté cet établissement et sa femme y fut enseignante ...)

Dans le années 2000, Jean-Michel Dubernard « surfe » sur sa réputation depuis la greffe d'une main en 1998 et celle de deux mains et avant-bras en 2000.
« Urologue devenu chirurgien de la transplantation de reins, glandes surrénales, pancréas, c'est à la fois un entrepreneur, un politique (député UMP de Lyon) et un leader dont je me méfiais », avoue Bernard Devauchelle.
Dubernard acquiert une renommée internationale avec son équipe en dirigeant la première allogreffe d'une main en septembre 1998 à Lyon. L'opération est réalisée pour une seule main coupée à hauteur du poignet sur le Néo-Zélandais Clint Hallam. Cependant, durant six mois, le patient refuse de poursuivre son traitement Immunosuppresseur anti-rejet. Et à sa demande, il se fait amputer sa main greffée, en février 2001 à Londres.
Lors d'une table ronde de la Société française de chirurgie plastique organisée en 2004 par Laurent Lantieri, chef de service de chirurgie plastique au CHU Henri-Mondor à Créteil, Bernard Devauchelle rencontre Jean-Michel Dubernard puis ils collaborent et deviennent amis.
Jean-Michel Dubernard meurt le 10 juillet 2021 à l'âge de 80 ans après avoir fait un malaise à l'aéroport d'Istanbul.

La première chirurgie de transplantation partielle de visage sur un humain vivant est effectuée sur Isabelle Dinoire, le 27 novembre 2005, par le Pr Bernard Devauchelle, assisté du Pr Jean-Michel Dubernard et du Pr Benoît Lengelé, au Centre hospitalier Universitaire Nord d'Amiens, en France. Un triangle de tissu du visage, incluant le nez et les lèvres, est prélevé sur une femme donneuse, et greffé sur Isabelle. 
« Ailleurs des médecins avaient déjà procédé à des transplantations de cuir chevelu et d'oreilles. En revanche, c'est une première s'agissant d'une greffe de la bouche ou du nez. Selon les experts, la bouche et le nez sont les parties du visage les plus difficiles à transplanter. »


Convalescence difficile et complications
Des cellules de moelle osseuse sont données à Mme Dinoire pour prévenir de possibles rejets des tissus.

Pour le second anniversaire de l'opération, les médecins publient un article dans le New England Journal of Medicine détaillant l'opération et la convalescence. À cause des complications, 
  • d'une défaillance des reins et 
  • deux épisodes de rejet des tissus (l'un après un mois et l'autre après un an), soignés par des médicaments, 
  • Isabelle doit prendre des médicaments pour le reste de sa vie. 
Un médecin de Boston déclare que si elle arrêtait son traitement, la greffe tournerait au « désastre », avec des ulcérations irréversibles du visage. Une partie du bilan pré-opératoire incluait une évaluation psychologique pour déterminer si elle serait capable d'assumer son traitement et de supporter l'idée d'avoir le visage d'une personne morte greffé sur son visage défiguré.


Mort d'Isabelle Dinoire


Isabelle Dinoire meurt d'un cancer à Amiens en avril 2016. Sa mort n'est annoncée qu'en septembre 2016, pour respecter la vie privée de sa famille d'après les déclarations officielles de l'hôpital. D'après Le Figaro, Mme Dinoire a rejeté sa greffe en 2015, et « perdu une partie de l'usage de ses lèvres ». L'usage quotidien impératif de médicaments anti-rejet l'ayant rendue plus vulnérable au cancer, elle en avait développé deux.


Cause de la mort d'Isabelle

La mort d'Isabelle Dinoire, première patiente au monde à avoir reçu une greffe du visage (nez, bouche et mâchoire), suscite un début de polémique, à laquelle le Professeur Bernard Devauchelle compte bien mettre fin. Alors que le décès de sa patiente, onze ans après l'opération qu'il a réalisé au CHU d'Amiens, vient d'être révélé, il affirme qu'il n'y a "aucun lien" entre la greffe et cette fin tragique. 
Depuis l'opération à risque en 2005, Isabelle Dinoire avait développé un cancer. Et même un deuxième, mais cette "longue maladie", une "tumeur maligne" qui a causé la mort d'Isabelle, ne serait pas une conséquence, même lointaine, de l'opération.

sources:
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jean-Michel_Dubernard
Isabelle après l'opération (photo retouchée par les médias)







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