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jeudi 7 juin 2018

DOSSIER | Saga Millénium: pour le respect de la mémoire et l'oeuvre de Stieg Larsson


Qui était Stieg Larsson ?

Vie familiale, jeunesse
Né en 1954 à Skelleftehamn, à 750 km au nord de Stockholm, le journaliste et écrivain Stieg Larsson avait été confié à la garde de ses grands-parents maternels dès sa naissance. Le grand-père, ancien ouvrier, était un militant communiste, engagé contre le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale. Au risque de se voir interner dans un camp, comme d'autres à l'époque. A sa mort, Stieg Larsson avait 9 ans. Il partit vivre avec ses parents et son frère, de trois ans son cadet. Huit ans plus tard, il quittait la maison.
A l'âge de 15 ans, Larsson vit trois de ses amis violer en réunion une jeune fille. Il ne se pardonnera jamais de n’avoir pu aider cette dernière. Cet incident qui le marqua à vie, fera naître son horreur pour la violence et les abus contre les femmes ; thèmes largement abordés dans ses livres.

En 1972, lors d'un meeting contre la guerre du Vietnam à Umeå, au nord de la Suède, Stieg rencontre sa future compagne, Eva Gabrielsson. Ils avaient 18 ans. Elle allait devenir architecte ; lui, journaliste. Ils vivront ensemble pendant près de 30 ans.
Selon sa compagne, il n'avait guère de contact avec sa famille. Sa mère était morte en 1991. Il rendait parfois visite au père, rarement au frère. Une version des faits que les intéressés contestent dans un rare entretien accordé au journal régional Norra Väster botten, en juin 2007. Joakim Larsson dit avoir parlé avec son frère, la veille de sa mort. Il parle aussi d'un e-mail, deux semaines plus tôt.

Vie militante et militaire
Aux dires de ses collègues et amis, sa détermination à lutter contre les tendances antidémocratiques au sein de la société suédoise lui venait de son grand-père Severin - un prénom qu'il utilisait parfois comme pseudonyme. D’après sa compagne Eva, Stieg ne supportait pas la discrimination. « Il a coupé les ponts avec bien des gens, à cause de ça. Il refusait le compromis et cessait toute relation.»

Dans les années 1970, Stieg était devenu membre de la section suédoise de la IVe Internationale, qui portait encore le nom de KAF (Kommunistiska Arbetarförbundet, Ligue Communiste des Travailleurs). Le militantisme se déclinait en manifestations contre la guerre du Vietnam et contre le nucléaire, en création de groupes écologistes, en syndicalisation des infirmières… Après son service militaire, au cours duquel il fit une formation de tireur d’élite, il partit en 1977 pour l’Erythrée, car il voulait aider la guérilla.

Vie journalistique et politique
A son retour il s’installa à Stockholm où il trouva un emploi à la Poste tout en commençant à travailler comme journaliste indépendant. En 1979, il entra à l’agence de presse Tidningarnas Telegrambyr (TT). Son activité politique se concentra sur le travail antiraciste et antifasciste, et il devint un spécialiste reconnu de l’extrême droite. A partir de 1982, il écrivit des articles pour la publication britannique antiraciste Searchlight. Au milieu des années 1980, il participa à la création du mouvement Stoppa Rasismen. En 1987, il démissionna de la section suédoise (Socialistiska Partiet - SP) à laquelle il reprochait de ne pas suffisamment prendre ses distances avec le « despotisme et l’oppression staliniens ». Malgré ces divergences, il resta attaché à la IVe Internationale et contribua souvent à la rédaction de l’hebdomadaire du SP, Internationalen.

Menaces de mort
Journaliste à l'agence de presse TT, Stieg Larsson était aussi le correspondant en Scandinavie du magazine britannique antifasciste Searchlight. Il avait signé plusieurs ouvrages de référence sur l'extrême droite en Suède. Il faisait partie des fondateurs d'Expo : une fondation privée, consacrée depuis 1995 à la recherche sur les mouvements racistes, antisémites et xénophobes. Il donnait des conférences dans le monde entier, y compris devant Scotland Yard à Londres et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Paris. Un engagement qui lui avait valu d'être plusieurs fois menacé de mort.
« C'est une chose avec laquelle on doit vivre quand on s'intéresse à ce genre de sujet », remarque Daniel Poohl, rédacteur en chef du magazine Expo. La Fondation avait d'ailleurs été créée après l'assassinat de sept personnes en Suède par des sympathisants néonazis. Dès la publication du premier numéro en 1996, les journalistes avaient fait l'objet d'intimidations. Les locaux de l'imprimerie avaient été saccagés. Deux anciens journalistes d'Expo ont fait l’objet d’un attentat à la bombe.

Stieg et sa compagne Eva avaient renoncé au mariage pour éviter d'apparaître dans un registre officiel. Par mesure de sécurité, seul le nom d'Eva Gabrielsson était inscrit sur leur boîte aux lettres.
En Suède, les informations civiques sont totalement publiques. Adresses, photos et numéros de passeport, comptes de taxes, tout est accessible. En se mariant, Stieg Larsson aurait donc rendu public son lien avec Mme Gabrielsson. En ne se mariant pas, il gardait cela privé. Il pouvait ainsi vivre avec elle, à son adresse à elle et ne pas avoir de compte de téléphone, d'électricité, etc. à son nom à lui, ce qui limitait l'accès aux détails de sa vie privée.
Balles tirées sur leurs maisons, complots, intimidation…En 1999, le couple fit l'objet d'une protection policière pendant quelques mois.
Le syndicaliste Björn Söderberg venait d'être été abattu de plusieurs balles dans la tête, devant son domicile, pour avoir dénoncé l'élection d'un délégué syndical néo-nazi dans son entreprise. Au domicile des assassins, les enquêteurs avaient retrouvé des photos, raconte Eva Gabrielsson, parmi lesquelles la sienne, celle de son compagnon et d'une journaliste d'Expo.

A noter également que Larsson enquêtait sur des groupes d'extrême-droite qui pourraient avoir été liés au meurtre de l’ancien premier ministre suédois, Olof Palme. Larsson aurait transmis à la police suédoise 15 boîtes de documents permettant de prouver leur culpabilité et l’implication d’un certain Bertil Wedin, ancien militaire et membre des services secrets suédois. Une source décrit ce dernier comme étant « l'un des meilleurs tueurs professionnels en Europe »…
Ce n'est pas la première fois que Wedin est mis en cause : en 1996, il avait déjà été identifié comme assassin de Palme, mais également comme terroriste à l'origine de l'attentat visant le bureau de l'African National Congress à Stockholm, en 1986. Faute de preuves, ces accusations n'ont jamais pu aboutir.

sources :
https://en.wikipedia.org/wiki/Stieg_Larsson
http://www.liberation.fr/evenement/2008/05/24/stieg-larsson-les-ombres-du-succes_72487
http://www.inprecor.fr/article-Nouvelles- Stieg%20Larsson%20:%20 Le%20testament %20disparu ?id=721
http://www.lapresse.ca/arts/livres/entrevues/200906/06/01-863686-eva-gabrielsson-conjointe-de-stieg-larsson-la-vie-est-un-roman-inacheve.php
https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20140225.OBS7654/stieg-larsson-avait-il-elucide-le-meurtre-d-olof-palme.html
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/stieg-larsson-detective-prive-aurait-demasque-l-assassin-d-olof-palme/47200
https://www.rollingstone.com/culture/news/the-mystery-of-the-dragon-tattoo-stieg-larsson-the-worlds-bestselling-and-most-enigmatic-author-20110105
https://www.lemonde.fr/livres/article/2008/04/22/des-millions-de-millenium_1036978_3260.html


L’écrivain
Eva Gabrielsson confirme qu’il y avait bel et bien un plan pour publier 10 tomes de Millennium.
Avec l'argent des trois premiers tomes, Eva et Stieg pensaient gagner l'équivalent d'environ 500 000$! et se le réserver pour finir de payer leur appartement. Les revenus du quatrième devaient aller à Expo - le magazine cofondé par Larsson - tandis que le cinquième aurait été versé en dons à des centres d'hébergement pour femmes battues. « Nous n'avions pas discuté du reste, mais l'argent aurait été donné à des causes semblables. »

Il avait aussi été question d'une autre série de romans, portant sur l'univers de la construction, qui aurait été cosignée avec Eva.
L'idée, explique-t-elle, était que Larsson se détache tranquillement de son travail de journaliste pour se consacrer à l'écriture de romans, mais aussi pour ne plus être la cible des mouvements d'extrême droite qu'il couvrait et qui faisaient peser sur lui une menace constante.

source :
http://www.lapresse.ca/arts/livres/entrevues/200906/06/01-863686-eva-gabrielsson-conjointe-de-stieg-larsson-la-vie-est-un-roman-inacheve.php


La mort de Stieg
Le 9 novembre 2004, tout bascule. Stieg Larsson a 50 ans. En arrivant à son bureau, il s'écroule et succombe quelques heures plus tard à une crise cardiaque foudroyante. Il venait de terminer les trois premiers tomes de Millénium et préparait le quatrième.

Tenons à préciser les circonstances de sa mort : Stieg se rendait à son lieu de travail, siège du magazine Expo. Ce jour-là il était plus pâle que d’habitude. Un ami l’ayant croisé lui dit « tu n’as pas l’air bien ». Il souhaita prendre l’ascenseur pour se rendre au 7ème étage mais celui-ci semblait ne pas fonctionner. Stieg entreprit de monter les sept étages à pieds.  Arrivé au 7ème étage, il transpirait abondamment et haletait.
Alors qu'il s'effondra sur une chaise près de la grande table de conférence dans le bureau d'Expo, l'éditeur de photos du magazine se précipita pour voir s'il allait bien. Larsson mit sa main sur son cœur. Il ne pouvait pas parler. "Stieg, je suis là", déclarait l'éditeur de photos. "Nous allons nous occuper de toi ».
Larsson semblait l'entendre. Mais ensuite il s’effondra, sa tête tombant sur la table. Au moment où les ambulanciers arrivèrent, l'ascenseur fonctionnait de nouveau...


Saga Millénium version Norstedts / Lagercrantz

Les trois premiers tomes de Millénium écrits par Larsson ont été publiés sans qu'Eva Gabrielsson en soit informée. Idem pour le tournage du film. De curieux changements ont été faits dans les livres, sur lesquels elle n'a eu aucun mot à dire. Eva Gabrielsson, exclue de l’héritage de Larsson car ils n'étaient pas mariés, dénonça dès lors un projet commercial.
En mars 2008, le frère de Stieg, Joakim prit les devants en annonçant qu'il n'y aurait pas de quatrième livre. « Ce serait comme essayer d'achever un tableau que Picasso aurait commencé », disait-il alors. La maison d'édition Norstedts, qui a publié les trois premiers romans, jugeait pour sa part qu'il est «très délicat» de terminer un ouvrage inachevé.

Accord entre la Maison d’édition, les héritiers et David Lagercrantz
Pourtant, la maison d’édition Norstedts décide par la suite, avec l'accord des héritiers (le père et le frère de Stieg), de ne pas s'arrêter là et de continuer la saga. L'auteur est mort, trouvons-en un autre ! L'éditeur jette son dévolu sur une star des livres : David Lagercrantz.

Les motivations de la maison d’éditions Norstedts
Qu’est-ce qui pouvait pousser Norstedts à faire écrire et publier une suite à la trilogie de Stieg Larsson), sinon le fric ! La belle aubaine de presser le citron (la maison d’éditions devant éponger des dettes après une gestion un tantinet hasardeuse voit là l’occasion de se refaire) ! Pourquoi cette crasse appropriation intellectuelle ? Une supercherie littéraire de taille qui ne va pas redorer le blason d’éditeurs qui s’assoient sur l’éthique de la profession.
Eva Gabrielsson quant à elle, croit également que Norstedts, avait désespérément besoin d’argent, malgré l’énorme profit engendré par les trois premiers tomes. "On dit que les héros doivent continuer à vivre. Mais ce sont des conneries, parce qu'en fait, c'est une histoire d'argent. On a une maison d'édition qui a besoin d'argent et un écrivain qui n'a rien d'autre à écrire que de copier les autres ». dixit Eva Gabrielsson.

Lagercarntz et Larsson : deux auteurs aux parcours diamétralement opposés
David Lagercrantz, fils de l’écrivain Olof Lagercrantz, est issu d’une famille bourgeoise du nord de Stockholm, un personnage aux antipodes de Larsson qui lui est issue d’une famille ouvrière militante. Lagercrantz accède à la célébrité à 49 ans en écrivant l’autobiographie du footballeur vedette Zlatan Ibrahimovic (Moi Zlatan) …
« Il (David Lagercrantz) vient d'un milieu complétement différent. Tout a toujours été facile pour lui. Jamais il n'a été militant. Tout est faux. C'est un choix complétement idiot ». déclare Eva Gabrielsson.
Comment donc un écrivain lambda tel que David Lagercrantz a-t-il osé reprendre la suite de la saga Millénium ? Quelle crédibilité lui donner quand on sait qu’il doit son succès à une autobiographie d’une star system issue du milieu sportif ?

« Et dire que Millénium est une œuvre qui s’insurge contre toutes les formes d’exploitation et d’exercices biaisées du pouvoir ! L’écriture d’un quatrième tome par une personne qui n’était ni de près ni de loin liée aux idées de Stieg est hautement ironique. Stieg l’aurait pris pour l’insulte suprême ! Et si Lagercrantz est si doué, pourquoi n’écrit-il pas ses propres bouquins ? » dixit Jean-Paul Pouron.
En effet, David Lagercrantz, a surtout écrit des biographies (Göran Kropp, aventurier et alpiniste suédois, Håkan Lans, génial inventeur informaticien suédois, Alan Turing, mathématicien et cryptologue britannique et enfin Zlatan Ibrahimovic, le Suédois aux crampons d’or), alors de là à poursuivre à main levée dans les pleins et les déliés de l’imagination de Stieg Larsson, il y a de la marge ! Que n’a pas hésité à franchir David Lagercrantz.
N’invente pas qui veut et sur commande le personnage de Lisbeth Salander !

Millénium version Langercrantz
Alors que Stieg Larsson avait imaginé Lisbeth Salander en hackeuse tatouée revenue des enfers pour châtier ses bourreaux ; dans le cinquième opus de la saga, David Lagercrantz la jette en prison, comme pour conjurer le spectre de son créateur.
Par ailleurs d’après Eva Gabrielsson, le quatrième opus (dont Stieg avait écrit 200 pages non publiées) aurait dû s’intituler « La Vengeance de Dieu » et non « Ce qui ne me Tue pas ».
Elle déclare à ce sujet : « Le titre ? C'est un choix un peu mou, très littéraire. Les autres titres étaient beaucoup plus rentre-dedans. Laissons-le creuser sa propre tombe. (...) Le plus triste, c'est de penser à Stieg. Il ne laissait jamais personne intervenir dans ses textes littéraires ».

sources :
https://www.la-croix.com/Culture/Le-Millenium-nouveau-comme-pour-conjurer-spectre-Stieg-Larsson-2017-05-04-1300844642
https://www.lefrancofil.com/14741/non-classe/millenium-david-lagercrantz-a-t-il-tue-une-seconde-fois-stieg-larsson/
http://www.lepoint.fr/culture/litterature-la-compagne-de-stieg-larsson-ecoeuree-par-le-business-millenium-24-03-2015-1915278_3.php


Qui pour défendre et protéger l’œuvre de Stieg Larsson ?

Des protestations ont eu lieu mais sans empêcher la suite de la saga
L’auteure suédoise Kristina Ohlson a déclaré que la parution de « Millénium 4 » était « dégueulasse ».
Le couple d’écrivains qui publie sous le nom de Lars Kepler a déclaré à la télévision qu’il n’aurait jamais accepté d’écrire la suite de Millénium.
Des amis de Stieg ont publié dans le DN.se (le site du Dagens Nyheter, quotidien le plus diffusé en Suède) une tribune dans laquelle ils la qualifient de « pillage de tombe ».
Un critique littéraire du Dagens Nyheter s’est demandé si Lisbeth Salander avait vraiment besoin de David Lagercrantz…

Stieg Larsson et son oeuvre selon Eva Gabrielsson
Stieg était bien plus qu’un simple écrivain. C’était un militant engagé, un journaliste d’investigation qui avait des connaissances très approfondies sur de très nombreux sujets.
Millénium parlait de la vraie vie et de la lutte contre toutes les formes d’injustice. Tout le monde s’y retrouvait : les femmes, les victimes du racisme, de la ­finance, de l’extrême droite, de la pédophilie, etc.
«Ce qui est au cœur de Millénium, c'est l'idée que nous sommes tous totalement responsables de ce qu'on fait ou ne fait pas » explique Eva Gabrielsson. « Et que tous doivent faire face aux conséquences de leurs gestes».
Dans les romans, effectivement, aucun méchant ne s'en sort sans payer le prix de son crime, même s'il a été commis et couvert et caché, il y a très longtemps.

Eva Gabrielsson n'a pas vu le film tiré du premier tome. Elle ira voir les films issus des tomes 2 et 3, dit-elle, car elle a plus de respect pour le réalisateur de ceux-là. Elle est ravie de savoir que Noomi Rapace, l'actrice interprétant Lisbeth Salander ait dû se battre avec le réalisateur du premier film pour protéger l'intégrité du personnage.
Mais à part ça, elle ne semble pas avoir grand respect pour tout ce qu'elle appelle «l'industrie Millénium», un monde qui n'a rien à voir, dit-elle, avec le message du livre.
C'est pourquoi Eva continue de vivre le succès de Millénium en parallèle, à sa façon, en parlant aux gens qu'elle choisit, notamment des lecteurs voulant discuter du thriller et des sujets de société exposés dans les livres - qui vont de violence contre les femmes à la corruption policière, en passant par le crime organisé et l'injustice en général... « Je les rencontre en huis clos, ici et ailleurs, comme en France. Millénium a touché les gens. Et les gens veulent aller plus loin. C'est comme une sorte de mouvement politique... ».

Mme Gabrielsson est certaine, d'ailleurs, qu'il y a quelque part des auteurs capables de prendre la relève et d'écrire la suite de cette oeuvre-là. Pas celle du cinéma ni des gros sous. Celle remplie de conviction et de quête de justice que l'homme de sa vie aurait voulue.
D’autres auteurs tels que l'activiste Marcel Verloesem peut-être ? Malheureusement Marcel nous a quitté en cette année 2018, au mois de janvier. Paix à son âme ainsi qu’à celle de Stieg Larsson.

sources :
http://www.lapresse.ca/arts/livres/entrevues/200906/06/01-863686-eva-gabrielsson-conjointe-de-stieg-larsson-la-vie-est-un-roman-inacheve.php
https://www.lemonde.fr/livres/article/2015/08/27/eva-gabrielsson-l-uvre-de-stieg-larsson-une-industrie_4737951_3260.html




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